Toujours aucune nouvelle de Nachrati Ali, ado niçoise de 17 ans, disparue depuis le 3 janvier

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Avis de recherche de Nachrati Ali, 17 ans, disparue depuis le 3 janvier. @Capture d'écran-Assistance et recherche des personnes disparues

[Mise à jour 11.02.2022 : La jeune Nachrati Ali a été retrouvée saine et sauve.]

La disparition alarmante d’une jeune lycéenne originaire de Nice depuis le 3 janvier inquiète les autorités. Nachrati Ali s’est évaporée, laissant imaginer le pire à sa famille. Ses proches veulent des réponses et appellent à manifester chaque semaine pour faire accélérer l’enquête.

« Ma fille est mineure, je suis très inquiète. Je veux savoir si elle est toujours en vie », s’alarme Moineacha Abdallah, 53 ans, mère de la jeune fille portée disparue. Depuis l’appartement familial, impasse des Liserons où réside la famille depuis 17 ans, l’attente est irrespirable.

Le 3 janvier peu avant 9 heures, Nachrati descend de la ligne 14, arrêt Vauban afin de prendre le tram direction le lycée des Palmiers. Deux heures après, la famille de l’adolescente reçoit un appel de l’établissement signalant son absence. Sans perdre une minute, Moineacha Abdallah saisit son téléphone et tombe sur le répondeur de sa fille. « Il a dû lui arriver quelque chose. Ma fille est respectueuse, elle répond toujours », déplore-t-elle. Un problème de batterie ? Sa famille n’y croit pas. Sa soeur rappelle qu’elle emporte toujours son chargeur avec elle. Tous s’inquiètent alors, mais pas la police selon ses proches: « Nous sommes allés signaler la disparition de notre fille au commissariat de l’Arianne mais personne ne nous a pris au sérieux, prétextant une « banale fugue d’adolescente » ».

Une enquête au point mort

Moineacha Abdallah, mère de Nachrati, diffuse désespérément l’avis de recherche de sa fille. @Tristan Gasparro

« Dans l’immédiat aucune piste n’est privilégiée », s’attriste Florence Gavello commandante divisionnaire de la Direction Départementale de la Sûreté Publique des Alpes-Maritimes (DDSP06). Un constat accablant pour Nadjim Maecha, représentant des Comoriens dans les Alpes-Maritimes: « C’est un véritable scandale. La police ne s’est saisie de l’enquête qu’à partir du moment où j’ai informé le cabinet de Christian Estrosi sur cette affaire, c’est-à-dire le 6 janvier ».

Des allégations que réfute Florence Gavello: « Je peux vous assurer que tous les services sont aux aguets pour la retrouver. Nous avons transmis la photo et la description de Nachrati à tous les commissariats de France et de gros moyens sont déployés. Nous comprenons l’inquiétude de la famille et la partageons. Pour autant, affirmer que la police ne prend pas ce dossier au sérieux est inacceptable ». Après trois semaines de recherches, le seul indice dont disposent les forces de l’ordre est un signal téléphonique de la jeune lycéenne, le jour de sa disparition aux abords de Vallauris.

Un appel à la mobilisation générale

Nadjim Maecha, représentant des comoriens du 06, appelle à une mobilisation générale. @Tristan Gasparro

Habitants des Liserons, Comoriens ou Niçois, tous sont invités par Nadjim Maecha à
manifester tous les dimanches entre la place Massena et la place Garibaldi à partir de 14 heures. « Nous voulons savoir où est notre enfant. J’invite tous ceux qui le souhaitent à nous suivre pour retrouver la trace de Nachrati ». Un combat qui le touche particulièrement étant lui-même père d’un jeune garçon. « En tant qu’adultes, c’est notre devoir de protéger nos enfants des monstres de ce monde », ajoute-t-il. En lançant une bouteille à la mer, la famille Ali souhaite faire passer un message: « Nachrati, on t’aime et on pense à toi, s’il te plait rentre à la maison », crie du coeur sa famille.

Son signalement :
Nachrati Ali, 17 ans.
Mesure 1,61m, a les yeux marron et les cheveux noirs avec un chignon.
Le jour de sa disparition, elle portait une veste à carreaux (voir première photo), un jean bleu, des chaussures Vans noires et un grand sac noir.
Si vous détenez une information, vous pouvez appeler sa famille au 07.67.45.32.62.

* Ce travail a fait l’objet d’une vérification juridique et éditoriale par Alexis Gilli *

Tristan Gasparro