Stade Niçois: le mauvais film doit prendre fin

0
50
Encore 10 rencontres à disputer pour les Niçois avec pour objectif d'accrocher au moins une victoire © Lisa Rohel

Ce soir à 19h30, le Stade Niçois s’attaque à l’US Montauban, actuelle 5e du championnat de Pro D2. Face à un candidat aux phases finales, le club azuréen veut enfin relever la tête. Avec pour mot d’ordre « le sourire aux lèvres », les Niçois ont un nouvel objectif : gagner ne serait-ce qu’un match…

L’ambiance était paisible voire bucolique au stade Marcel-Volot à J-1 de la rencontre face à Montauban. Sourires, soleil et rigolades ont rythmé l’entraînement de veille de match. Une atmosphère de comédie romantique contrastant drôlement avec le mauvais thriller, ou plutôt le scénario dramatique, dans lequel le Stade Niçois joue le premier rôle depuis plus de six mois.

Sans doute car le club et les joueurs se sont rendus à l’évidence. «On sait qu’on est mal en point, révèle Sacha Idoumi, talonneur niçois. Mais ce groupe a vécu des choses énormes ensemble l’an dernier. On est soudé et on a toujours le sourire aux lèvres pour revenir le lundi matin aux entraînements. Pas beaucoup d’équipes dans notre situation arriveraient à avoir la tête haute ».

Un ratio de victoires presque impossible à tenir

Si malheureusement la descente tend les bras aux Niçois, le club doit terminer tant bien que mal sa première saison à l’échelon professionnel. Les Azuréens ont encore dix matchs à disputer en Pro D2 et entrent ce vendredi soir dans le dernier tiers du championnat. « Le maintien s’éloigne on ne se voile pas la face », acquiesce impuissant Mariano Taverna, le coach des avants.

Tom Murday et ses coéquipiers doivent garder la tête haute en cette fin de saison © Yohan Trichaud

Lanterne rouge et largué à plus de 20 points de ses concurrents directs, le Stade Niçois sait qu’il a besoin d’un retournement de situation digne des plus grands block-busters, pour espérer une issue heureuse. « L’écart est un peu trop grand. Il nous faut un ratio de 60 % de victoires sur les dix derniers matchs si l’on veut revenir dans la course au maintien », dévoile le technicien argentin. Utopique pour une équipe n’ayant gagné que trois fois cette saison en 20 rencontres (soit 15 % de succès).

Un changement d’objectif

Pour cette fin de saison, le staff et les joueurs se sont remobilisés derrière une nouvelle mission plus abordable. « Maintenant, on fait tout pour gagner un match ! Ne serait-ce qu’une fois. Pour le public », avoue Mariano Taverna.

Les Niçois se sont glissés depuis bien trop longtemps dans la peau d’un acteur de cinéma muet. Alors hors de question de terminer cette saison sans cri de joie. Et pourquoi pas dès ce soir face à Montauban ? La confrontation aller entre les Niçois et les Montalbanais avait été accrochée (34-30). Nice avait menée jusqu’à deux minutes de la fin, face à une équipe tarn-et-garonnaise luttant à l’époque dans les tréfonds du classement. « Au match aller, on les avait accrochés mais là ils sont dans une toute autre dynamique, concède l’ancien coach de Bourg-en-Bresse. Ils viennent de coller 60 points à Nevers. Ils ont changé d’objectif eux aussi. Montauban c’est un gros effectif qui joue la qualification ».

Idoumi enchaîne, une compo presque type

Le talonneur, Sacha Idoumi, lui, n’a pas peur de ces matchs face à des concurrents au top 6. « La première période face à Brive la semaine dernière nous a redonné confiance. On a vu qu’on était capable de rivaliser, de bien défendre et de mener au score face aux grosses écuries ».

Pour le talonneur de 22 ans, prêté par le Stade Rochelais, ce match à Brive a également été l’occasion d’inscrire un essai. Une performance lui permettant d’enchaîner, ce soir, une troisième titularisation et la deuxième de suite. « Je suis venu à Nice pour me faire plaisir, retrouver le sourire et la bonne humeur », résume-t-il.

En ce qui concerne la composition d’équipe, le manager Alexandre Compan fait confiance à ses hommes forts pour ce match, « les leaders de jeu naturels » comme les qualifient Sacha Idoumi. Les Niçois seront donc emmenés par leurs personnages principaux : Tom Murday dans le rôle du capitaine ainsi que Jordan Taufua, son fidèle lieutenant de la troisième ligne. À noter la nouvelle titularisation de Flavio Asquini, à l’arrière. Du beau monde et une seule chose à dire : action !

Quentin Barbaza