Semaine de l’intégration : l’immigration au cœur des préoccupations

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Les migrants font des allers-retours entre le poste de police italien et le poste de police français à la frontière. (Photo : Léa Gandon)

Mise en place à l’échelle nationale depuis 2021, la semaine de l’intégration, destinée aux demandeurs d’asile et aux réfugiés, a débuté le 16 octobre et s’est terminé le 20. Focus sur les organismes participants et les actions menées dans les Alpes-Maritimes.

30 000. C’est le nombre de migrants refoulés chaque année, aux portes de la frontière des Alpes-Maritimes. Pour pallier cette crise migratoire, le département s’accorde à l’échelle nationale et renouvelle pour une troisième fois la semaine de l’intégration. Partenaire du plan AGIR depuis sa création en 2022, le territoire démontre une attention particulière à la question de l’immigration et au suivi des réfugiés et demandeurs d’asile. Du fait de son statut de département frontalier, il met les bouchées doubles sur l’investissement durant cette semaine. Les primo-arrivants se voient proposer des ateliers numériques et bureautiques dans le but de les informer sur les services mis à leur disposition et la façon dont ils peuvent en bénéficier. Des conférences sont également proposées au grand public dans l’optique d’offrir un nouveau regard sur les demandeurs d’asile et les réfugiés. Ces initiatives s’inscrivent dans la recherche d’une cohésion sociale, entre primo-arrivants et natifs. 

Des organismes solidaires et complémentaires

Les acteurs sont nombreux à se soucier de la cause. L’OFII, la coordinatrice principale, le pôle emploi et le réseau de missions locales. Sans oublier, les associations sélectionnées. Cette année, elles sont deux. SOS-solidarités, organisatrice de la cérémonie d’ouverture, a proposé une entrée en matière à travers la promotion du programme AGIR. La Fondation de Nice, elle, entre dans la course aujourd’hui avec la présentation d’un Conseil de Vie Sociale. “C’est l’opportunité de montrer aux représentants de l’état, le fonctionnement de nos centres d’accueil et d’hébergements d’urgence pour demandeurs d’asile. Mais également les pratiques d’accompagnement avec les tuteurs en personne”, détaille Elsa Guigo, responsable de levée de fonds de l’association. L’événement est par ailleurs ouvert à quiconque souhaite en apprendre davantage sur les questions de l’intégration et sur ses différents acteurs.


Des acteurs sur la touche

“Je n’ai jamais entendu parler de cette semaine”, assure Claude Seguin. “Pour nous, l’intégration, c’est tous les jours, les gens en ont besoin toute l’année”, continue le coordinateur de l’antenne JRS France Alpes-Maritimes. Le programme ne prend pas en considération l’ensemble des acteurs œuvrant pour l’intégration dans les Alpes-Maritimes. Et pour preuve, d’autres organismes collaborateurs tels que le Secours Catholique ou encore le Forum réfugiés n’y participent pas non plus. La raison ? Ces associations ne sont pas reconnues par le gouvernement comme des partenaires d’utilité publique. 


Léa Gandon