À cinq mois et demi de la prochaine Coupe du Monde de basket-ball en Chine (31 août-15 septembre), la France connait déjà l’identité de ses adversaires. Si le premier tour ne devrait pas poser de problèmes majeurs, la suite, quant à elle, s’annonce beaucoup plus épineuse
C’est Kobe Bryant, double champion olympique, qui s’est chargé du tirage au sort à Shenzhen. Et la légende des Lakers a offert à la France l’Allemagne, puis la République Dominicaine et enfin la Jordanie. Troisièmes au classement FIBA, derrière les États-Unis et l’Espagne, les Bleus font logiquement figure de favori dans ce groupe G assez abordable. Les deux dernières nations n’affichent pas des références comparables à l’Équipe de France à l’échelon international. L’équipe asiatique occupe le 49e rang au classement FIBA et ne compte qu’une participation à une Coupe du Monde (2010). Une de moins que la République Dominicaine, 18e au classement FIBA, mais qui pourrait toutefois s’appuyer sur des joueurs NBA de renom (les pivots Karl-Anthony Towns et Al Horford). Ces nations, les Bleus ne les ont jamais affrontées, au contraire de leur troisième adversaire, l’Allemagne (69 fois).
Une revanche contre l’Allemagne
Emmené par le virevoltant Denis Schröder, le voisin germanique fait office de principal obstacle pour le gain de la première place du groupe G. Les hommes de Vincent Collet en sont bien conscients. Ils avaient subi la loi de Schröder and co lors des huitièmes de finale du dernier Eurobasket (défaite 84-81). « Il y aura forcément un esprit de revanche, on sera content de les revoir » déclarait Boris Diaw, manager général adjoint de Collet, dans les colonnes de L’Équipe. En cas de première ou deuxième place -ce que l’on peut légitimement projeter-, la France verra les portes du second tour. Et là, la tâche va assurément se corser. Les deux premiers de la poule G vont en effet croiser la route des deux équipes en tête du groupe H.
Canada, Lituanie ou Australie au programme du second tour
Le groupe H, celui de la Lituanie, de l’Australie, du Canada et du Sénégal. Le groupe de la mort, tout simplement. Si la sélection africaine semble un ton en dessous, les autres nations ont de quoi faire frémir la bande à Batum. Les Baltes, d’abord, 6e au classement FIBA, sont des habitués de ces grands échéances internationales. Leurs deux dernières Coupe du Monde ont accouché d’une médaille de bronze en 2010 et d’une quatrième place en 2014. Quant aux Australiens et Canadiens, ils peuvent tous deux s’appuyer sur un important réservoir de joueurs NBA. Et pas des moindres. Ben Simmons, Joe Ingles et Aaron Baynes gonflent notamment les rangs océaniques. Jamal Murray, Andrew Wiggins et Tristan Thompson ceux du Canada. « Ce n’est pas le tirage idéal. De toute façon, à un moment, si on veut avoir des ambitions (…) il faut être capable de sortir des adversaires assez tôt dans la compétition » confiait Pascal Donnadieu, adjoint de Vincent Collet, à L’Équipe. Clou du spectacle, en cas de deuxième place dans ce second tour très relevé, les Bleus devraient affronter… les États-Unis et leur ribambelle de stars, en quart de finale.
Clément Gondolff