
Dans un match riche en essais les hommes d’Alexandre Compan ont arraché leur cinquième succès de la saison, vendredi face à Biarritz (42-41). Si cette victoire n’empêche pas le club d’être officiellement relégué, elle sert à mettre des sourires sur les visages et du baume au cœur de toute une équipe
Onze essais, un stade plein et surtout une victoire au scénario hitchcockien. Oui, Marcel-Volot s’est régalé ce vendredi soir face au Biarritz Olympique. Paradoxalement, ce succès face à un club mythique du rugby français, scelle définitivement le sort d’une saison dont tout le monde connaissait l’issue, mais cela ne restera qu’au rang d’anecdote, tant l’équipe a été emballante, a joué sans crainte et l’esprit libéré. Dès l’entame de la rencontre, les hommes d’Alexandre Compan évoluent face au vent, les poussant à envoyer du jeu. Le premier frisson du match intervient à la suite d’un superbe mouvement collectif. Le numéro huit niçois, Jordan Taufua, passe la ligne en puissance (5-0, 7e).
Bouton dans tous les bons coups
Le premier quart d’heure est rythmé par les assauts niçois et les fulgurances du jeune ailier, Alexis Bouton. Pour son deuxième match en professionnel, il se récompense à la suite d’une action 100% made in centre de formation puisqu’il est à la réception d’une sublime passe sautée de l’ouvreur Flavio Asquini (12-3, 16e). Les Biarrots sont asphyxiés, les vagues niçoises se répètent et Alban Conduché file inscrire la troisième banderille de la partie (19-3, 22e), son premier essai depuis sept ans !

Une entame de match parfaite mais qui va s’étioler en fin de premier acte. Le pack biarrot profite de sa supériorité numérique suite à la sortie temporaire de Pupuma. Grâce à son capitaine, Thomas Hébert, le BO recolle (19-10, 24e). Pierre Strippoli réagit en suivant (26-10, 26e). Mais sur la sirène, l’arrière basque, Baptiste Fariscot, transperce la défense azuréenne pour permettre à l’ancien club présidé par Jean-Baptiste Aldigé de faire un léger rapproché (26-18).
Nice résiste à la remontada basque
Au retour des citrons, la rencontre ne change pas de rythme. Les partenaires de Thibaud Rey, qui fête sa 80ᵉ sous le maillot rouge et noir, s’en remettent à la puissance de Jordan Taufua qui inscrit son doublé (31-18, 49e). Dans ce match riche en essais, Biarritz répond et passe même devant. À tours de rôle, le surpuissant fidjien Dyer puis l’habituel capitaine, Acébès à deux reprises, plongent dans l’en-but. Faisant parcourir un frisson sur l’échine du staff azuréen et surtout passer le score de 31-18 (53e) à 34-41 (72e).

Mais dans ce match complètement fou et comme face à Agen, les Niçois ont du répondant. Et rien de mieux que la fougue et la jeunesse pour réagir et s’en sortir. Alexis Bouton, 20 ans seulement, signe un doublé et réveille le stade Marcel-Volot à cinq minutes du terme (39-41, 75e). Les joueurs d’Alexandre Compan croient en leurs forces. Sur la sirène, l’arbitre de la rencontre, M. Lasausa, accorde une ultime pénalité après un maul dévastateur de quinze mètres. Tanguy Ménoret la tente et passe la pénalité de la victoire. Le public exulte, tout comme les joueurs, qui signent leur cinquième succès de la saison et le second de suite sur leur pelouse. Chose qui n’était pas encore arrivée jusqu’alors. Un scénario épique, fait de hauts et de bas, un peu à l’image de cette saison de Pro D2…
Enzo PUREN