Nouveau Premier ministre britannique, rachat de Twitter par Elon Musk, point sur la guerre en Ukraine… Les 5 infos marquantes de la semaine

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©Unsplash License

Chaque dimanche, EDJ News vous propose une rétrospective des cinq actualités phares de la semaine. Au programme : un nouveau projet d’extraction de lithium, Elon Musk comme nouveau propriétaire de twitter ou encore la réélection de Xi Jinping à la tête du Parti communiste chinois.

Le lithium : un or blanc pour un avenir vert

Au début de la semaine, la société Imery a annoncé lancer un projet d’envergure pour extraire le lithium sur son site de Beauvoir, dans l’Allier. D’ici 2028, l’entreprise française espère produire environ 700 000 batteries de véhicules électriques par an, durant plus de deux décennies. De cette façon, le groupe tend à baisser la dépendance du pays face aux importations de métaux dits “stratégiques” (provenant aujourd’hui principalement de Chine et d’Amérique du Sud). Un métal stratégique est « indispensable à la politique économique d’un État, à sa défense, à sa politique énergétique ou à celle d’un acteur industriel spécifique », explique le site Minéralinfo, un organisme public placé sous la tutelle du gouvernement. Parmi ces matériaux, on retrouve le lithium, mais aussi le cuivre et le cobalt. Même s’ils sont essentiels à l’indépendance énergétique d’un État, leur exploitation pose souvent des problèmes environnementaux : le processus d’extraction du lithium est réalisé à base d’acide sulfurique et d’un traitement thermique particulièrement coûteux en termes d’énergie. Mais face aux préoccupations écologiques, Imerys propose de se montrer vigilant en réalisant la mine sous terre et non pas à ciel ouvert, avec un transport de minerais par canalisation et voie ferrée. Grâce à ce mécanisme, le groupe estime que le bilan carbone français pourrait atteindre les 8 kg de CO2 par tonne de lithium produit, contre 16 à 20 kg pour le lithium australien et chinois.

Un nouveau dirigeant à la tête du Royaume-Uni

Après avoir été élue pour ses promesses d’un « plan audacieux pour réduire les impôts et faire croître notre économie », la première ministre Liz Truss a finalement annoncé sa démission au bout de 45 jours. Rishi Sunak lui a succédé ce mardi. Dans un contexte de crise économique et énergétique, la conservatrice avait proposé de baisser les impôts sans préciser le financement de ce projet. Or, la livre sterling aurait été fortement impactée par cette mesure. Le nouveau chef du gouvernement est un député venant du même parti. Ancien ministre des Finances auprès de Boris Johnson, ce quarantenaire est le premier homme d’origine indienne à atteindre ce poste. Dans son premier discours devant le 10 Downing Street, il a déclaré vouloir placer « la stabilité économique au cœur de son programme ». À ses côtés, il a nommé Jeremy Hun, en charge des Finances, déjà en poste sous Liz Truss. Il devra faire face à l’inflation de 8,8% auxquels fait face le pays, soit le plus haut taux depuis 1991 d’après l’office britannique de statistiques. À titre de comparaison, la hausse des prix s’élève à 5,6% sur la même période.

La colombe bleue, nouveau signe de liberté ?

Jeudi soir, le milliardaire Elon Musk est devenu l’heureux propriétaire d’un des réseaux sociaux les plus populaires du monde : Twitter. Pour une maudite somme de 44 milliards de dollars, le dirigeant de l’entreprise Tesla et SpaceX souhaite proposer une plateforme “libérée” et apaisée. Le libertarien se place en défenseur de la liberté d’expression, mais ne s’empêche pas de faire entendre son opinion sur la toile. Alors que l’homme le plus riche du monde s’implique de plus en plus dans la géopolitique de l’Ukraine et de la Chine, il se dit modérateur. Après avoir soutenu le pays envahi par la Russie à travers son réseau de satellites Starlink, il publie sur Twitter quelques sondages sur le conflit en cours : « Paix Ukraine-Russie : — Refaire les élections des régions annexées sous la supervision de l’ONU. La Russie part si telle est la volonté du peuple. Oui/ Non », ainsi que son avis sur le sujet : « je suis un grand fan de l’Ukraine, mais pas de la troisième guerre mondiale ». Alors le nouveau patron de l’oiseau bleu sera-t-il modérateur ou plutôt orateur ? Affaire à suivre…

Le point sur la guerre en Ukraine

En touchant 30% des centrales électriques de son adversaire, le gouvernement russe cherche à asseoir sa puissance sur les quatre territoires ukrainiens récemment annexés. Après avoir provoqué des « coupures de courant massives dans le pays », d’après le président Volodymyr Zelensky, Moscou a décidé d’appliquer la loi martiale sur ces zones de conflit. Cet ordre représente la mise en place d’un « état judiciaire d’exception, au sein duquel l’armée assure le maintien de l’ordre à la place de la police », comme le décrit l’avocat Thierry Vallat en 2020. Les droits civiques de la population pourraient ainsi être considérablement ébranlés. Cette loi a été adoptée entre 1972 et 1981 aux Philippines, où ont été recensés des actes de tortures et d’exécutions extrajudiciaires contre les opposants au régime, selon Amnesty International.

Le temps passe, mais pas Xi Jinping

La semaine dernière s’est achevée avec la réélection de Xi Jinping à la tête du Parti communiste chinois (PCC). Lors du 20ème congrès national du parti, celui-ci a reconduit le mandat du secrétaire général pour la troisième fois consécutive : en 2018, le Parlement chinois a aboli la limite de deux mandats autorisés. Cette nomination, effective en mars prochain, prolonge son mandat en tant que secrétaire général du PCC pour une durée de cinq ans. Pendant cet événement, l’ancien président Hu Jintao a été escorté jusqu’à la sortie. Le gouvernement en a profité pour intégrer à sa charte le « rôle directeur » de sa pensée « sur le socialisme à la chinoise » ainsi que le refus de l’indépendance de Taïwan. Le PCC a renforcé son pouvoir en plaçant tous les proches de Xi Jinping à des postes au Comité permanent. D’après le chercheur Richard McGregor « tous ses rivaux, potentiels ou réels, ont été chassés » laissant la voie libre au dictateur.

Julie Marfin

*Ce travail a fait l’objet d’une vérification juridique et éditoriale par Lucie Guerra*