Nice : le terrorisme frappe à nouveau

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Tout le périmètre est bouclé. Les policiers assurent la circulation sur l’avenue Notre-Dame. ©Alice Dourlen

Ce jeudi matin, trois personnes ont été tuées dans un attentat à l’intérieur de la basilique Notre-Dame, à Nice. L’assaillant a été neutralisé par les forces de police. Retour sur cette matinée d’horreur.  

Le chaos règne ce jeudi matin dans les rues de Nice. Les sirènes de police retentissent dans toute la ville. Un témoin a alerté la police municipale via une borne d’urgence. L’attaque au couteau s’est déroulée à l’intérieur de la basilique Notre-Dame, aux alentours de 9h. Le périmètre est rapidement bouclé par les policiers. 

La zone est quadrillée. Les forces de l’ordre adaptent le périmètre de sécurité. ©Alice Dourlen

La rue Jean-Médecin est, comme à son habitude, très fréquentée. « Rentrez chez vous. Nous ne sommes pas à l’abri d’un double attentat », explique une policière en évacuant la foule. Les membres des forces de l’ordre sont très attentifs. Des militaires patrouillent près de la Gare Thiers. Par précaution, ils vérifient les poubelles de la ville pour identifier d’éventuels objets explosifs. Tous les sacs sont passés au peigne fin. Une première détonation est entendue près de la basilique à 10h10. Une deuxième retentit à 10h24. Ce sont les services de déminage, mais certains Niçois sont apeurés.

« Je n’ai pas de mot. C’est effroyable », raconte M. Salemkour du magasin Show Room Store sur l’avenue Notre-Dame. « Je suis au travail depuis ce matin. Je suis sous le choc, comme tout le monde », ajoute-t-il, tout en regardant les chaînes d’information sur l’ordinateur de sa boutique.

L’attentat fait trois victimes

Deux femmes et un homme ont perdu la vie dans cet attentat. Une habituée de l’église, âgée de 70 ans et le sacristain de la basilique se sont fait égorgés. La troisième victime a réussi à s’enfuir et à se réfugier dans un commerce à proximité. Frappée à plusieurs reprises par l’assaillant, la trentenaire n’a pas survécu à ses blessures. 

Laura est sur place, en larmes. La chrétienne prie régulièrement dans la basilique Notre-Dame. Très choquée, cette quinquagénaire connaissait le sacristain. « C’était le gardien des lieux. Il était là tous les jours. La basilique était sa maison. Qu’est-ce qu’il avait fait de mal pour qu’il se fasse tuer ? Pourquoi a-t-il été tué ? », s’indigne la croyante.

La chrétienne est venue se recueillir devant la basilique Notre-Dame. ©Alice Dourlen 

L’assaillant neutralisé

À l’arrivée des forces de police, l’assaillant était encore sur place. La police l’arrête. Des coups de feu sont tirés. Blessé par balle, le terroriste est envoyé à l’hôpital Pasteur. L’homme est actuellement en réanimation. Il s’agirait d’un Tunisien de 21 ans. Selon Christian Estrosi, maire de la ville de Nice (LR), il « n’a cessé de répéter en boucle devant nous ‘allah akbar’ alors qu’il était médicalisé sur place ». Il n’était pas connu des services de renseignement. 

La France en urgence attentat 

Le Premier ministre Jean Castex a activé le plan Vigipirate au niveau « urgence attentat », partout en France. C’est le niveau maximal. En début d’après-midi, Emmanuel Macron s’est rendu sur place, à la basilique Notre-Dame. « Si nous sommes attaqués, c’est pour notre liberté. (…) Nous protègerons aussi nos écoles à la rentrée. Nous passerons de 3 000 à 7 000 militaires sur notre sol dans le cadre de l’opération Sentinelle », a-t-il déclaré.

Pour retrouver l’intervention d’Emmanuel Macron : 

La réaction de Christian Estrosi face à cette attaque :