Depuis le 1er janvier 2021, tous les cycles neufs doivent porter un numéro d’identification unique. L’objectif est simple : lutter contre le vol. Alors comment s’organisent les magasins de vélos à Nice ?
« C’est la carte d’identité du vélo. » Vélos électriques, tout-terrain, ou encore à roulettes… Il y en a pour tous les goûts au magasin « Mode Cyclable » à deux pas de l’avenue de la République à Nice. Mais qu’il soit rouge, noir ou blanc, chaque cycle porte désormais un numéro d’identification unique. En effet, cette mesure proposée par la Fédération des utilisateurs de vélos (FUB) a été rendue obligatoire par le gouvernement dès le mois de janvier 2021. « Plus de 400 000 vélos sont volés chaque année et seulement 1 voire 2 % des usagers les retrouvent. Ce nouveau dispositif s’ancre donc dans une véritable lutte contre le vol », s’enthousiasme Lyne Martinetti, gérante de « Mode Cyclable ». Mais comment protéger son mode de déplacement et avoir l’esprit tranquille ? D’abord, les magasins de vélos ont le choix de collaborer avec quatre fournisseurs différents. De leur côté Lyne et Eric Martinetti collaborent avec la marque française Recobike.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Le magasin de Nicolas Zago, « La Roue Libre », situé quelques rues plus loin, a fait le même choix, tout en saisissant un prospectus où se trouve l’ensemble des explications du processus de marquage. « C’est en réalité très simple et très rapide. Le marquage est installé entre dix et vingt minutes. On injecte une résine qui va venir souder chimiquement l’identification antivol sur le cadre », explique Nicolas Zago. Derrière lui, quatre techniciens s’attellent justement au marquage de plusieurs cycles électriques. Le numéro, « composé de chiffres et de lettres », doit être disposé à « un endroit visible ».
Avant que le vélo ne quitte le magasin, les vendeurs doivent le « pré-enregistrer et entrer les données personnelles du client » sur le site du fournisseur. Une fois que tout est en ordre, le cycliste reçoit alors une « attestation de propriété valable à vie », précise Nicolas Zago. En cas de vol, de changement de propriétaire ou bien même de panne, le client « devra obligatoirement mettre à jour le statut de son cycle sur le site Recobike ».
Les vieux vélos bientôt protégés
Cette nouvelle mesure ne va pas s’arrêter à la limite du neuf. À partir du 1er juillet 2021, les vieilles bicyclettes auront elles aussi droit à leur propre tatouage. Les deux mains posées sur le guidon d’un vélo, Eric Martinetti reste perplexe. « Pour les vieux vélos, ça risque d’être compliqué à mettre en place. Les gens ne vont plus avoir leurs factures avec le numéro de châssis, donc ça va être difficile à déterminer si c’est vraiment leur propre bicyclette, et ensuite de leur délivrer un acte de propriété », détaille le patron de « Mode Cyclable ». Du côté de « La Roue Libre », c’est plutôt « le coût du service » qui l’inquiète. « Le prix varie entre 20 et 30 euros, et cela, peu importe la valeur du vélo. Mais c’est obligatoire donc les gens n’auront pas le choix. Sinon ils risquent d’être verbalisés. »