La 33ème campagne des Restos du Cœur a débuté ce mardi. Des boîtes de conserve, des vêtements, des cours de français sont proposés. Mais avant d’arriver auprès des bénéficiaires de Nice, tout une logistique est mise en place.
Dix-sept associations des Restos du Cœur dans les Alpes-maritimes, dont quatre à Nice. À Falicon le centre est petit et tout est agencé au millimètre près.
Lucien Bianco, responsable du stock, est tout sourire devant le centre. Il affirme qu’il y a trois sources d’approvisionnement, “l’entrepôt, la récolte des invendus dans les supermarchés le lundi et mercredi ainsi que la collecte nationale une fois par an”. L’objectif des Restos du Coeur est de distribuer un repas “complet“. “ On attribue un nombre de points à chaque produit (lait, pâtes, légumes etc.), il ajoute, ces points dépendent des personnes présentes dans la famille.” explique-t-il. Chaque vendredi ils font un inventaire qui permet de savoir quels produits sont nécessaires. Lucien Bianco met ensuite à jour, informatiquement, le stock. Envoyé au siège départemental de Cagnes-sur-mer, celui-ci gère sa marchandise grâce à l’association nationale.
Christian Tabuteau, responsable du centre de Nice Falicon affirme : “Environ 95% des dons arrivent à Paris. Cet argent permet de tout acheter pour ensuite distribuer dans les centres“, cela depuis l’entrepôt de Grasse. Les denrées peuvent être données par la communauté européenne, les dons des sociétés etc. Elles sont ensuite attribuées à chaque département selon le nombre de personnes présentes dans les centres. “Il manque souvent des produits“ ajoute Lucien Bianco, le gérant du stock. Le département achète très peu de marchandises mais gère les dépenses comme le loyer des centres, les camions à entretenir ou encore l’autoroute. Le responsable explique que chaque bénévole reçoit une formation (organisée au niveau départemental ou national). “On n’aime pas jeter“ avoue-t-il. Les gérants de stock “doivent s’assurer de ne jamais laisser de boite dans un coin“. La formation apprend à faire attention aux dates de péremption, la façon de stocker les produits et l’hygiène.
Chaque centre peut diversifier ses services. A Falicon par exemple, sont mis en place des cours de français et une vente de vêtements pour bébé. “Certains font des cours de cuisine aussi “ confirme le responsable du centre.
Charlotte MORENO