Sixième du championnat de e-Rallye énergies nouvelles, Didier Malga et sa copilote Anne-Valérie Bonnel abordent la semaine de compétition à Monte Carlo avec ambitions. L’objectif est clair : marquer le plus de points pour espérer viser le top 3 à la fin de la saison.
« Pendant la saison, on a eu un certain nombre de soucis qui ont fait que nous n’avons pas pu marquer autant de point que l’on voulait. L’objectif à l’issue de ce Monte Carlo est de se maintenir dans le top 5 au classement du championnat. On se doit donc de rester dans ce dernier carré pour espérer viser un podium une fois la saison terminée », déclare Didier Malga, pilote Tesla Model 3. Champions du monde de e-rallye des énergies nouvelles en 2018, Didier Malga et sa copilote Anne-Valérie Bonnel participent depuis mercredi 18 octobre au e-rallye Monte Carlo. Épreuve mythique du championnat du monde, c’est la plus longue et la plus sportive du championnat.
Pendant quatre jours, 60 équipages s’affrontent sur les spéciales normalement empruntées par le WRC. Pas d’autres choix pour l’équipage français donc, que de bien performer ce week-end au volant de leur voiture. « Si on fait un bon résultat à Monaco, c’est la garantie de pouvoir veiller auprès des partenaires et de communiquer auprès de la presse. On se doit de réussir cette manche », explique la copilote. Et pour cela, ils ont mis toutes les chances de leur côté en montant une team de cinq équipages « E-Rallye France » pour essayer également, d’aller chercher la victoire en équipe et optimiser les résultats. Une aide précieuse qui pourrait leur permettre de faire la différence, surtout après la déconvenue dont laquelle le couple a dû faire face.
Retour à l’ancien Model
Lors de ce rallye, l’équipage n°4 aurait dû participer à l’épreuve avec une Porsche, comme les deux années passées. Mais à cause d’un problème de lecteur de données sur la prise OBD (ndlr. qui permet de lire le diagnostic technique de la voiture), le couple n’a pas pu la faire homologuer. « C’est un vrai problème technique aujourd’hui. Un tiers du peloton ce week-end n’est pas homologué FIA. Pour l’instant, les constructeurs sont bloqués. Nous avions trois voitures en vue avant de venir, dont une Mégane e-tech parce qu’on voulait rouler avec une voiture française. Mais Renault bloque la récolte de données donc c’est impossible pour nous. Et c’est le principal inconvénient de notre discipline aujourd’hui », se désole le pilote auvergnat.
C’est donc le retour au volant d’une Tesla, modèle que le couple connait bien, puisque c’est avec celui-ci, qu’il décroche la victoire en 2017. Mais pas de quoi les perturber alors même qu’ils s’apprêtent à disputer une nouvelle édition du e-Rallye Monte Carlo pour laquelle le parcours est tenu secret jusqu’à une heure avant le départ (ndlr) comme sur toutes les autres manches du championnat du monde). Avec des ambitions claires, Didier Malga et Anne-Valérie Bonnel espèrent briller lors de leur épreuve fétiche.
Vers un e-rallye français
Membre de la Commission Énergies Nouvelles de la FFSA depuis 2016, Didier Malga a toujours eu pour ambition d’organiser son propre e-rallye en France. Faisant étape à Monaco, qui jusqu’à cette 7ᵉ édition organisait des épreuves dans la région, le championnat du monde n’a jamais posé ses valises 100% en métropole. Mais le nouveau format de cette année a permis au pilote auvergnat de réaliser son projet, en collaboration avec la FIA. En juin 2024, le e-Rallye France va se tenir en région Aura avec une arrivée sur Clermont-Ferrand. Les concurrents pourront notamment s’affronter sur le circuit mythique de Charade, ancien circuit de Formule 1.
Emma LABROUSSE