Le “para karaté contact”, une première compétition – officielle – pour handicapés

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Equipe participante. Crédit : D.R

Le 18 novembre prochain, une compétition officielle de “para karaté contact” se
tiendra à La Crau, dans le Var. La première dans le milieu de la boxe et du handicap

Tout le monde rêve de podiums et de titres… et pourquoi pas les personnes en situation de handicap ? “Enfin une compétition officielle pour [eux]” se réjouit Michel Greco, responsable des sections “full contact” et de “handi boxing”, référent de la région pour la ligue PACA Para-Karaté. Le “para karaté contact” fait donc son entrée en même temps que la coupe régionale des valides, sous la responsabilité de Michel Greco.

“Pour tous les handi boxeurs validés par la fédération française de karaté.”
Une première dans la région Paca. Coach de handi boxe depuis 2014, il fonde son club en
2017. “Lutador Boxing”, où valides et personnes en situation de handicap (moteur ou
mental) peuvent s’entraîner. Avec trois disciplines : le full contact (ancien terme : boxe
américaine, utilisation des pieds et des mains avec obligation de taper au dessus de la
ceinture), le handi Boxing (boxe anglaise avec des règles aménagées pour les handicapés
moteurs ou mentaux) et le para-karaté (art martial, kumité et kata se pratiquant en kimono). Premier club de la région à expérimenter cette discipline, la Fédération Française de karaté lui tend alors les bras. Michel Greco se doit d’ajouter “karaté” pour que cette discipline (de boxe) entre dans la compétition. Pourtant, le “para karaté contact n’est pas un mélange de boxe et de karaté” mais rien d’autre qu’un combat “avec des gants de boxe”. Une épreuve alors, “pour tous les handi boxeurs validés” . Le coach ne manque pas d’ajouter qu’il “en avait marre des simples manifestations.” Le règlement de cette discipline comporte quelques adaptations. Il consiste à “réaliser un combat avec des
touches contrôlées, sur tatami et les K.O sont interdits.”

Tout vient d’une rencontre
Ancien sportif de haut niveau de full contact, trois fois champion de France, Michel Greco
veut “créer [son] propre club” et cela part d’une rencontre. “Mon frère de sang, David Coxo
faisait de la boxe française en valide, il est devenu handicapé moteur et m’a proposé de
monter un club qui [les] intègre” se souvient l’entraîneur. Une salle accessible dans laquelle
il adapte chaque combat à tout type de handicap. Pour ceux en fauteuils roulants “ils sont
sur tatami, le déplacement se fait grâce aux roues et ils se battent avec les points” (principe de la boxe light). Et pour les personnes debout (trisomie 21, schizophrénie…) c’est du light contact.

Un club aux nombreux bienfaits
Des bisous, des encouragements… “On a créé un lien social naturel, se réjouit Michel Greco, les valides restent souvent à l’entraînement des handicapés et on sent une réelle entraide.” Aussi, il y a une amélioration au niveau du comportement des malades,
l’attention se développe et “on sent que l’élève prend de plus en plus conscience de son
environnement”.
Pour participer à cette compétition il faut un certificat médical “spécifiant le handicap”, un
passeport sportif et la présentation de la carte MDPH (Maison Départemental des
Personnes Handicapées).

Charlotte Moreno