Le lancer de haches, ce n’est pas que dans les films ! 

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Pas peu fier après ce lancer quasi parfait, je prends la pose devant la cible. Ⓒ Adrien Viricel

Le territoire azuréen regorge d’activités qui n’attendent que d’être testées. Mon dévolu s’est jeté sur une pratique qui m’était inconnue jusqu’à présent : le lancer de haches. Direction le bar “TOMAHAWK” pour vous faire découvrir ce procédé inhabituel. 

Pour moi, cette pratique, qui relève de l’ancien temps, n’existe plus que dans les films de vikings et de guerriers. Avec cet à priori, je me rends sur les lieux 15 minutes avant le début de ma séance, prévue à 19 h 30. Après avoir passé les portes du bar, je suis accueilli par une musique à la consonance nordique qui ne me quittera plus de la soirée. Je suis tout de suite mis dans l’ambiance. Face à moi, deux stands où des habitués enchaînent les lancers avec une facilité déconcertante. Une phrase me vient directement à l’esprit : “ je n’ai pas l’impression que ça soit si dur.” Je ne pouvais pas plus me tromper. Pour l’heure, il est temps de me présenter au staff afin de pouvoir commencer à m’exercer. Au comptoir, je rencontre Chris, salarié, mais qui fait office de gérant pour la boutique ici à Nice. (le bar TOMAHAWK est aussi présent à Mougins, NDLR) Chris me pose directement une question essentielle : “ Tu as déjà lancé des haches ?” Après une réponse négative, il me somme de descendre les escaliers à ma droite et de l’attendre au sous-sol. Mais dans quoi me suis-je embarqué ? 

Des débuts plus que poussifs

Après quelques minutes d’attente, durant lesquelles j’observe un couple qui fracasse leur cible sans vergogne, ce qui me conforte dans l’idée que je me suis faite lors de mon arrivée dans le bar, Chris me rejoint avec quatre armes en main. Trois types de haches différentes et un shuriken. Il m’explique désormais les consignes pour bien lancer. La tenir au bas du manche avec le pouce sur les autres doigts, avoir le pied faible devant l’autre et bien suivre le mouvement du lancer jusqu’au bout et ne pas s’arrêter seulement au geste du bras. Mais aussi, savoir comment régler la distance selon la position de la hache lorsqu’elle touche la cible. Par exemple, si le manche est en l’air lorsque l’arme atteint l’objectif, il faut s’approcher, car on est trop loin. Après cinq minutes d’explication, agrémentées de quelques blagues salaces dont il a le secret, Chris me laisse et c’est à moi de jouer. Et j’ai enfin compris que le lancer de haches, c’est pas de la rigolade ! Je n’arrive à rien ! Après une dizaine de jets, je me rends compte que je n’ai assimilé aucune des directives de Chris. Mieux vaut tard que jamais comme on dit. Je me ressaisis et mets les instructions en application. Et, bizarrement, ça va tout de suite mieux ! 

Une belle expérience 

J’avais hâte de connaître la sensation lorsque ma hache reste plantée. Et elle ne m’a pas déçue ! Réussir après autant d’échecs est une énorme source de joie, qu’importe le domaine et celui-ci n’est pas différent. Remonté à bloc, je continue, accompagné de ma fidèle hache à pique. Elle est considérée comme le premier niveau, car c’est l’arme avec laquelle il est le plus facile de réussir. Et d’un, et de deux, et de trois ! On ne m’arrête plus ! Je continue d’enchaîner les jets dans le mille. Il est maintenant temps de passer au deuxième niveau : la hache sans pique, avec une lame plus épaisse. Mais la technique reste la même. Je n’ai pas eu besoin de temps d’adaptation. Je deviens le pire ennemi de cette pauvre cible qui ne peut se défendre face à mes multiples assauts. Et là, jackpot ! Plein centre ! Ma journée est réussie. Je décide d’utiliser le reste du temps à ma disposition pour m’amuser et tenter des choses. Me voilà avec la troisième des armes en main : la hache de guerre avec quatre lames (le manche, le haut et les deux côtés). Je redescends vite sur terre. Sur les 10 minutes restantes, je n’ai réussi qu’une seule fois. Qu’à cela ne tienne, c’était une superbe expérience qui m’a permis de découvrir une pratique insolite et inconnue. Pour ceux qui ont l’eau à la bouche, le bar “TOMAHAWK” vous attend au 10 boulevard Risso. 

Matys Salvayre