Nous sommes en confinement depuis deux semaines et nous sommes partis pour deux supplémentaires, (au minimum). Le temps vous semble long ? Le télétravail vous insupporte ? La folie vous guette déjà ? Relativisez. La situation pourrait être pire. Focus sur les quelques-uns des pires confinements au cinéma.
Le confinement dans une ville :
Sortir. Prendre l’air. Cela nous manque en cette période. Alors, un confinement au sein d’une ville entière paraît bien dérisoire. Pas dans « New York 1997 » (John Carpenter, 1981). La célèbre cité est devenue tellement violente et criminelle que Manhattan a été transformé en prison-ghetto géante. Se promener dans les rues se résume à tuer ou se faire tuer. Pas très réjouissante la promenade matinale. La situation se complique davantage lorsque le (anti)-héros doit traverser cet enfer pour récupérer des documents confidentiels dans l’avion présidentiel abattu au-dessus de la ville.
Dans le même genre, nous pouvons citer « The Dark Knight Rises » (Christopher Nolan, 2012), ou encore « District 9 » (Neill Blomkamp, 2009).
Le confinement dans un lieu public :
Faire ses courses au supermarché s’apparente à de l’horreur depuis le début du confinement. Mais le pire serait d’y resté bloqué dedans. C’est le lieu de confinement de plusieurs personnes d’une petite ville du Maine, aux États-Unis, dans « The Mist » (Frank Darabont, 2007), adapté de l’oeuvre de Stephen King. Une brume étrange enveloppe la région et, avec elle, des créatures étranges rôdent. Les citoyens doivent s’unir à l’intérieur du magasin pour organiser leur protection. Mais, face au danger extérieur, la plus grande menace pour leur survie est bien la nature humaine.
Dans le même genre, en un peu plus léger, nous pouvons citer la comédie britannique « Shaun of the Dead » (Edgar Wright, 2005) où les héros cherchent à se confiner dans un bar face à une horde de zombies.
Le confinement dans un hôtel :
C’est le confinement le plus célèbre de l’histoire du cinéma. Dans « Shining » (Stanley Kubrick, 1980) adapté du roman Stephen King, la famille Torrance se retrouve seule au sein de l’immense hôtel Overlook durant la période hivernale où aucun client n’est à signaler. C’est l’occasion parfaite pour Jack (l’exceptionnel Jack Nicholson) de se remettre à l’écriture. Mais la solitude et l’enfermement l’entraîne vers la folie dans l’un des plus grands films de l’histoire du cinéma.
Le confinement dans une maison :
En période de confinement, la maison peut vite se retrouver en espace clos. Encore plus si la vie se mène dans le sous-sol de celle-ci. C’est le cas dans « 10 Cloverfield Lane » (Dan Trachtenberg, 2016). La pauvre Mary Elizabeth Winstead se réveille suite à un accident de voiture menottée dans un sous-sol, aménagé pour la survie longue durée, tenu par le mystérieux John Goodman. Cet homme affirme lui avoir sauvé la vie suite à une attaque chimique d’envergure à l’extérieur. Mais la situation ressemble davantage à un kidnapping.
Le confinement dans un appartement :
Vivre reclus dans un appartement, c’est le drame de James Stewart dans « Fenêtre sur cour » (Alfred Hitchcock, 1954). Cet homme d’action se retrouve coincé chez lui, la jambe dans le plâtre. Commencent alors d’interminables journées dont l’ennui est rompu par l’espionnage de la vie des voisins depuis la fenêtre. Cela tourne à l’obsession lorsqu’il est persuadé que l’un d’eux a assassiné sa femme. Belle ambiance dans le voisinage…
Toujours dans un appartement, citons le pamphlet écologique du film français de science- fiction « Dans la brume » (Daniel Roby, 2018).
Le confinement dans une pièce :
On réduit encore l’espace avec « Panic Room » (David Fincher, 2002). Fraîchement installée dans sa nouvelle habitation en compagnie de sa fille, Jodie Foster aperçoit grâce à des caméras de sécurité des cambrioleurs. Direction la « panic room », pièce blindée prévue en cas de menaces extérieures. Mais l’objectif des malfrats est d’accéder à cette pièce. La situation se complique davantage lorsque Jodie Foster s’aperçoit que les médicaments de sa fille, souffrant d’un diabète de type 1, se trouvent dehors. Sympa la crémaillère.
Dans le genre des pièces diaboliques où le temps et la mort sont deux ennemis, il est évidemment primordial de citer la saga « Saw ».
Dans un espace très mais alors vraiment très confiné :
Difficile de se retrouver dans un espace plus restreint que dans ce film. Dans « Buried » (Rodrigo Cortés, 2010), Ryan Reynolds est enfermé dans un cercueil sous la terre irakienne avec à disposition un briquet et un téléphone seulement à moitié chargé. Jamais le confinement n’aura été si éprouvant.
Autre situation étroite et non enviable, celle de Colin Farrell dans « Phone Game » (Joel Schumacher, 2002). Son personnage se retrouve coincé dans une cabine téléphonique en plein New-York. Il se retrouve face à un psychopathe tireur d’élite au téléphone lui annonçant sa mort s’il quitte la cabine et la police l’accusant d’être responsable de l’attentat survenu quelques instants plus tôt dans la rue.
Après toute cette tension liée à l’enfermement, rester chez soi pour sauver le monde semble une tâche bien abordable.
Paul Guianvarc’h