Au cœur des élections présidentielles américaines, Donald Trump pourrait bien quitter la Maison Blanche, et laisser sa place à Joe Biden, son rival démocrate. Quel bilan tirer de ses cinq années à la tête des États-Unis ? La réponse ici.
• Une baisse historiques des impôts
Commençons par le commencement. En décembre 2017, le président Trump remporte ce qui reste aujourd’hui l’une des plus grandes victoires de son mandat, alors onze mois après son accession à Washington. Le Congrès adopte, sous la pression des républicains, le projet de loi visant à baisser les impôts des Américains. Une réforme fiscale inédite, 31 ans après la dernière décision de cette envergure (la dernière ayant été menée par la présidence Reagan en 1986). Intitulée « Tax Cuts and Job’s Act », cette baisse d’impôts laisse à l’époque une grande majorité des citoyens américains sceptiques : ils craignent que cette réforme profite aux plus riches plutôt qu’aux classes moyennes, selon un sondage CNN. Une « victoire historique pour les Américains » selon Donald Trump, un risque d’accroissement des inégalités selon l’opinion publique. Bref, le président Trump divise déjà.
• Une politique migratoire contestée
Connu pour ses idées fixes en matière de politique migratoire, Donald Trump fait de son projet de mur entre les États-Unis et le Mexique son cheval de bataille de sa première campagne de 2016. Un message clair envoyé aux populations latino-américaines. Quatre années plus tard, 450 kilomètres de ce mur, sur les 1600 représentant la frontière mexicaine ont été érigés. Un résultat loin d’être à la hauteur des attentes de la majorité. À cette idée de mur s’ajoutent les innombrables sorties médiatiques jugées discriminatoires par le Congrès envers les minorités présentes aux États-Unis (Latinos, Afro-Américains, musulmans essentiellement).
• Un bond en arrière vers le climat
En 2017 toujours, le président Trump décide de tourner le dos à la réalité climatique, en retirant le pays des l’Accord de Paris sur le climat. Ce texte issu de la conférence de la COP21 est le fruit de longues négociations entre environ 200 pays. Son objectif est de réduire de 2 degrés la température moyenne sur Terre. Mais le président républicain s’y oppose, et balaye d’un revers de manche ce projet environnemental international. Cette décision est fidèle à la politique des emplois américains menée par la majorité républicaine depuis l’investiture de Donald Trump à la Maison Blanche.
• Une gestion difficile de la crise sanitaire du Covid-19
Le coronavirus a déjà coûté la vie à 232 000 citoyens américains, soit le nombre le plus élevé au monde. Nombreux sont les exemples qui illustrent le minimisation de cette épidémie par Trump. Le président a trop longtemps sous-estimé l’importance du port du masque et de la distanciation physique. Idem sur son rejet de la responsabilité de la crise sur la Chine et les politiciens démocrates locaux. Hospitalisé du Covid-19 le 3 octobre dernier, Donald Trump se dit aujourd’hui « immunisé » , et « plus fort que jamais ». La forme physique du président ces derniers jours montre a rassuré ses supporters, et refroidi ses détracteurs.