Du 27 au 30 octobre 2024, les Sportel Awards ont pris possession du Grimaldi Forum à Monaco. Moment fort de la scène médiatique, l’événement a récompensé les plus belles images sportives de l’année écoulée. Pour présider cette 35e édition, l’organisation a fait appel à la double championne olympique 1996 d’épée, Laura Flessel-Colovic. Une responsabilité “excitante et passionnante” pour celle qui a été ministre des Sports entre 2017 et 2018.
Comment avez-vous accueilli ce rôle de présidente de jury des Sportel Awards ?
Je dirais avec plaisir. On sort des Jeux olympiques et paralympiques et j’ai connu le Sportel deux autres fois. C’est un vrai plaisir de se dire que grâce à la cuvée 2024 du Sportel on a encore écumé de belles images et nous nous sommes plongés dans les beaux souvenirs de Paris 2024. Sans rien cacher, c’était un plaisir avant tout mais aussi une responsabilité.
Vous aviez déjà occupé le rôle de présidente de jury ?
Pas pour le Sportel, mais pour d’autres événements oui. Connaissant la puissance du Sportel, c’était une petite excitation de pouvoir découvrir tous les documentaires en compétition. Pendant deux jours, le jury et moi avons beaucoup travaillé pour que la cérémonie se passe à merveille.
« Cette édition 2024 des Sportel Awards a représentÉ l’inclusion »
L.Flessel-Colovic
C’était justement un jury d’exception…
Oui avec de grands noms du sport français (Florent Pietrus, Jackson Richardson), du monde de la publicité, de la production. Je pense que cette édition 2024 des Sportel Awards a représenté l’inclusion. C’est pourquoi parmi le jury nous avons également notre championne paralympique de tennis-fauteuil, Pauline Déroulède. Vraiment nous étions éclectiques. Nous avons visionné 23 documentaires en un peu plus de 48 heures et porté attention à la culture autour de huit pays. Présider ce jury, c’était un challenge vraiment excitant et passionnant.
Les Sportel Awards récompensent les images sportives de l’année. Quelle est l’image que vous garderez en tête de cette année 2024, riche en sport et en grands moments ?
Le côté inclusif. Ce que je retiens c’est la ferveur populaire qui a brillé et tout le peuple français qui a accompagné nos champions avec la “Marseillaise” qui résonnait partout. Ce n’est pas une image que je retiendrai mais une chanson, notre hymne.
« Garder un héritage important des Jeux est une des solutions pour amener la paix sur le territoire »
L.Flessel-Colovic
Preuve que les Jeux olympiques et paralympiques ont été un véritable succès.
Bien plus que ce que l’on avait prévu et imaginé. On nous attendait au tournant et on a su faire des Jeux écologiques, populaires et avec de l’excellence. On a montré aux mondes olympique et paralympique qu’ils pouvaient compter sur nous. Maintenant il faut regarder vers le futur et ce futur c’est l’héritage mais aussi les Jeux d’hiver de 2030 (organisés dans les Alpes françaises avec des épreuves à Nice, NDLR). Le Sportel c’est une piqûre de rappel pour valoriser et mettre en image les personnalités, les événements et les projets.
En tant que double championne olympique, quintuple médaillée, faire perdurer cet élan olympique doit vous tenir à cœur.
Lorsqu’on parle de sport, on parle de savoir-faire et de savoir-être. Grâce à l’héritage des Jeux, on parle de savoir devenir, de géopolitique, d’économie, d’inclusion sociale. Garder un héritage important de l’olympisme est, je pense, une des solutions pour amener la paix sur le territoire. Sans être utopique, c’est un vecteur sous-utilisé, que l’on pourrait utiliser sans modération.
Propos recueillis par Quentin Barbaza
