La folie des élections américaines

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C’est le 3 novembre que les citoyens voteront pour leurs grands électeurs. ©Pexels

Les élections américaines se dérouleront le 3 novembre 2020 et les campagnes ont d’ores et déjà débutées. Les candidats usent de moyens très importants pour parvenir à devenir président, et beaucoup de points diffèrent de la France. Retour sur les campagnes spectaculaires des candidats américains.

Deux partis. Plusieurs partis existent, mais seulement deux dominent, les Démocrates et les Républicains. Si les autres sont bien présents, leur économie est trop faible pour les remplacer et ils ne récoltent pas assez de voix. Le troisième plus pesant est le Green Party, qui propose des actions chocs comme diviser par deux le budget militaire. Les autres sont indépendants et intéressent les habitants, mais jamais aucun d’entre eux n’a réussi à convaincre autant que les deux grands partis.

Longues campagnes. Les campagnes aux USA durent plus d’un an, une année de dualité très intense pour les candidats. Certains médias ironisent d’ailleurs sur la durée en les appelant les « endless campaign » (campagne sans fin). Depuis 1972, la durée moyenne de cette dernière varie autour de 496 jours. Ce sont, le plus souvent, les démocrates qui annoncent leur candidature en premier, suivi de près par les républicains.

Clips vidéo. Lors de leurs campagnes, les candidats peuvent créer des clips vidéo. Ils ont un budget en audiovisuels pour attirer le plus d’électeurs possibles. Dans ces derniers, ils n’hésitent pas à y afficher leur concurrent et expliquer pourquoi il ne faudrait pas voter pour eux. Comme le clip vidéo de Donald Trump contre Hillary Clinton à la dernière élection présidentielle de 2017.

Meetings spectaculaires. Les candidats aux présidentielles (qui sont généralement 2), organisent d’immenses meetings afin de défendre leur place et de rencontrer les citoyens. Célébrités, partisans et bénévoles sont conviés aux événements. En 2017, Hillary Clinton avait réuni 40 000 personnes à Philadelphie, et le président Barack Obama est venu la soutenir lors de ce meeting. Un show et des stars venus pour l’occasion font partie du spectacle, dont Bruce Springsteen, Lady Gaga, Madonna.

Clashs et scandales entre les candidats. Alors qu’en France, un mot de travers est traduit comme un acte non-professionnel, chez l’oncle Sam, tous les coups sont permis ! Les débats partent vite aux clashs et aux mots violents envers le concurrent. Sur les réseaux sociaux c’est la même chose, les moqueries fusent, et ce n’est pas surprenant pour les américains.


« Je pense que Hillary-la-crapule devrait se lancer dans la course et ravir la nomination à Elizabeth Warren la super gauchiste ». « Ne me tente pas, Fait son boulot ». ©Capture d’écran Twitter

Votes. Aux États-Unis, les Américains votent au suffrage universel indirect. Ça a l’air facile comme ça, mais en fait ça n’est pas si simple à comprendre. Les citoyens votent pour des grands électeurs qui représenteront leurs voies lors de l’élection présidentielle. En clair, lorsque ces derniers sont élus, les Américains savent qui va gagner lors des présidentielles. Sauf si plusieurs d’entre eux trahissent les Américains, mais cela n’arrive presque jamais. En 2000, Barbara Lett-Simmons n’a pas voté pour protester contre la faible représentation du District of Columbia. En 2004, un des grands électeurs s’est trompé dans son vote et a voté pour John Edward et non pour John Kerry.

Célébrités engagées. Les stars américaines sont plus que jamais à fond dans les élections et poussent les Américains à voter. Lors des présidentielles, de nombreuses stars prônent leur préférence et invitent les habitants à faire de même. Par exemple, le chanteur Drake a clamé son soutien à Donald Trump, ce qui a fort déplu à ses amis Beyonce et Jay-Z. La plupart des chanteurs et acteurs hollywoodiens soutiennent les Républicains, comme Taylor Swift, Sophia Bush, Alyssa Milano. Lors des dernières présidentielles, certaines stars ont affirmé quitter les USA si Trump était au pouvoir, comme Cher, Madonna ou encore Miley Cyrus.


« Cher Donald ne sera JAMAIS président ! S’il est élu je déménage en Australie, retiens le bien » « S’il finissait par être élu, je déménage sur Jupiter ». ©Capture d’écran Twitter

Les Américains prônent haut et fort leurs couleurs. La chose surprenante aux États-Unis, ce sont les habitants qui n’hésitent pas à crier haut et fort leurs couleurs, contrairement aux Français. Alors qu’ici, ce sujet est presque tabou, là-bas des drapeaux aux couleurs de leur candidat favori sont plantés dans presque tous les jardins. Et cela, venant de France, c’est quelque chose que l’on remarque très vite et qui étonne !

Vous l’aurez compris, les élections américaines sont complètement différentes des présidentielles françaises. Tout est beaucoup plus gros et surjoué aux States, à l’image d’un film hollywoodien.