Ce mardi, les Restos du Coeur ont commencé l’opération « Grand froid » dans toute la France. Une mission organisée dans les Alpes-Maritimes, qui nécessite davantage de mains-d’oeuvre. Cette année, de plus en plus de jeunes s’investissent dans des associations. Mais dans quel but ?
Ils sont partout. Les lycéens, étudiants, ou débutants dans la vie professionnelle : les jeunes s’engagent dans de nombreux secteurs. Pour Marion Strobino, bénévole aux Restos du Coeur de Nice, il fallait se rendre utile. « L’entraide est tellement importante, peu importe le domaine», déclare cet agent de voyage derrière son bureau. Cette femme de 27 ans, sortie récemment d’un BTS tourisme, s’est engagée dans cette association dès ses 18 ans. A l’époque, un point était important pour elle : rendre service sans dépenser d’argent. « J’aurais pu juste faire des dons, mais la maison de Coluche était l’endroit parfait pour être active sans toucher à la tirelire », déclare-t-elle d’un rire timide. Tous les mercredis soir, cette militante est à la place Libération pour distribuer des repas chauds. En hiver, il lui arrive de parcourir les rues de Nice pour donner des sacs de couchages aux sans-abri.
Rendre service en gagnant de l’argent, c’est possible !
Pour d’autres, le volontariat peut aussi devenir une mission lucrative. Franck Pallanca a un statut un peu particulier. Il fait son Service Civique dans l’association Unis-Cité. Un engagement qui lui permet de devenir un « bon citoyen » tout en étant rémunéré. Ce jeune homme de 21 ans est dans le pôle santé de son organisation, lui laissant accès au service à la personne. 16 heures par semaine, son rôle est d’aller aider les retraités dans leur vie quotidienne. « On les aide à faire leurs courses, le ménage etc. », avoue-t-il, fière de lui, posé sur la terrasse d’un kebab devant la gare Thiers. Après avoir lâché ses études d’histoire, dites « trop ennuyantes », celui-ci a enfin trouvé sa voie : « je veux dédier ma vie au volontariat » Aider les gens tout en étant indemnisé par l’Etat est pour lui la bonne solution. En effet, Franck touche près de 580€ par mois pour son investissement.
Des valeurs en guise de motivation
« C’est le fait d’avoir de vraies convictions qui permet de faire bouger les choses », estime Sofiane Takhim, bénévole à l’antenne jeune d’Amnesty International. Cet étudiant en 1re année à la fac de Saint-Jean-d’Angély consacre ses week-ends à militer pour les droits humains.
« Les gens ont l’habitude de rester passifs, d’oublier que nous sommes les acteurs de nos vies »
Pour lui, « Amnesty défend l’Homme dans tous ses intérêts. Ce groupe vise surtout à rétablir la vérité d’une manière impartiale » Une tâche à laquelle il consacre une énorme importance. Plus tard, il veut ouvrir un centre de réinsertion pour les personnes défavorisées. Mais pour l’instant, sa priorité est de « reconstruire une identité collective, pour faire face aux intérêts égoïstes de chacun »
@BaggioniNicolas
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