L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) s’inquiète face à la propagation de la souche H5N1 de la grippe aviaire à des espèces, dont l’homme.
En avril, la contamination d’une personne aux États-Unis par un virus provenant d’une vache a interpellé des scientifiques. Jeudi, l’OMS a exprimé son « énorme inquiétude » face à la propagation croissante de la souche H5N1 de la grippe aviaire à de nouvelles espèces, notamment les humains.
“Taux de mortalité extraordinairement élevée”
“Cela reste, je pense, une énorme inquiétude”, a déclaré Jeremy Farrar, scientifique en chef de l’agence de santé des Nations unies, lors d’un point de presse à Genève. Les oiseaux migrateurs ou d’élevage sont régulièrement touchés, entraînant un « taux de mortalité extraordinairement élevé » chez les personnes contaminées par contact avec des animaux infectés. Actuellement, il n’y a aucune preuve de transmission directe entre deux personnes, mais l’OMS continue les recherches à ce sujet.
Scénario Covid ?
Depuis 2003, 889 cas humains de grippe aviaire ont été recensés dans 23 pays, portant le nombre de décès à 463 (taux de létalité de 52%). Aujourd’hui aucun vaccin humain n’existe contre le virus. Le pire scénario: que la maladie finisse par se transmettre entre les hommes. Benjamin Davido, infectiologue informe: “Ces alertes de létalité élevée, elles affolent parce que le chiffre d’une personne sur deux qui meurt de la grippe ce ne sont évidemment pas les chiffres habituels”, indique-t-il.
Mesures mises en place
Santé Publique France prend au sérieux cette menace et a mis en place un dispositif pilote de surveillance active de la grippe aviaire depuis décembre. L’objectif est de détecter les cas de contamination le plus tôt possible et d’empêcher la propagation du virus. Des actions telles que la prévention et l’abattage des bêtes infectées visent à stopper la propagation de la grippe aviaire chez les animaux et les humains.
Maurane Sacleux