Des propos racistes à l’Assemblée nationale, une augmentation des tirs de missiles en Corée, les organismes de défense des droits humains mécontents… Les 5 infos marquantes de la semaine

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Le 2 novembre, la Corée du Sud a tiré 23 missiles balistiques : un record. © Wikimedia Commons

Chaque dimanche, EDJ News vous propose une rétrospective des cinq actualités phares de ces derniers jours. Au programme cette semaine : une certification à 8 dollars par mois sur Twitter, des propos racistes à l’Assemblée nationale ou encore une trêve en Éthiopie.

Un abonnement payant sur Twitter

Nouveau PDG du réseau social depuis peu, Elon Musk n’a pas fini de nous surprendre. Après avoir procédé aux licenciements de plusieurs employés, une nouvelle modification est annoncée. Désormais, pour obtenir la certification Twitter, autrement dit, le petit badge
bleu se trouvant à côté de votre nom Twitter, il faudra débourser la somme de 8 dollars par
mois. Selon le milliardaire, le réseau nécessite quelques changements et celui-ci en est l’un
des principaux. Il souhaite rendre le badge accessible à tous, personnalités publiques comme simple utilisateur, à la seule condition de payer. « Le système actuel des seigneurs et des paysans, avec ceux qui ont la coche bleue et ceux qui ne l’ont pas, c’est des conneries. Pouvoir au peuple ! Blue pour 8 dollars par mois », explique-t-il dans un tweet. Mais cette règle est loin de faire l’unanimité.

Éthiopie : une première étape vers la paix

Depuis maintenant deux ans, l’Éthiopie est touchée par une guerre civile, opposant le
gouvernement éthiopien aux autorités du Tigré. Ce conflit impacte les populations et a fait, jusqu’à aujourd’hui, des dizaines de milliers de morts. On dénombre également près de 2 millions d’Éthiopiens ayant fui les combats et des centaines de milliers de personnes souffrant de la famine. Mercredi 2 novembre, après quelques jours de négociations, les deux camps ont signé un accord de « cessation des hostilités » et de « désarmement méthodique ». Cette trêve est une première étape fortement saluée par l’Organisation des Nations unies. Un contrôle international reste cependant nécessaire pour s’assurer du respect de cet accord, ainsi que pour éviter « une catastrophe humanitaire », selon les mots de Human Rights Watch.

Exclusion de l’injurieur Grégoire de Fournas

Jeudi 3 novembre, lors de l’intervention du député de la France Insoumise, Carlos Martens
Bilongo, à propos des migrants bloqués en mer, Grégoire de Fournas, député du
Rassemblement National, prononce la phrase : « Qu’il retourne en Afrique ». Ces quatre
mots provoquent immédiatement l’indignation de tous les membres présents à
l’Assemblée nationale et l’élu lepéniste est accusé de propos racistes. Le lendemain, il
écope de la sanction maximale pour les propos tenus, autrement dit, la censure
avec exclusion temporaire. Il se retrouve donc suspendu pendant 15 jours et voit son salaire divisé par deux pendant deux mois. À la suite de cette sentence, Grégoire de Fournas a réagi sur le réseau social Twitter : « Je ressens cette sanction d’une dureté inouïe avec une grande injustice. Mais respectueux de l’institution, je m’y soumets ».

Refus d’un fond d’indemnisation pour les travailleurs migrants

« Chaque mort est une tragédie, mais il n’y a pas de critères pour établir ce fonds. Où sont les victimes ? Avez-vous les noms ? », interroge le ministre du Travail qatari Ali Ben Samikh Al-Marri. À deux semaines du début de la coupe du monde de football au Qatar, le pays refuse d’accorder un fond d’indemnisation pour les migrants ayant travaillé sur les chantiers des stades. Une mesure pourtant réclamée depuis des mois par les diverses ONG de défense des droits humains comme Amnesty International et Humans Rights Watch. Ces organisations se battent afin d’obtenir compensations pour les travailleurs victimes d’abus tels que des salaires impayés, ou pire, des décès, de la part de la Fédération International de Football et du pays hôte. Le ministre du Travail dénonce un « coup de communication des différentes ONG » et souligne « qu’un fond avait déjà été mis en place en 2018 pour les travailleurs ne percevant pas leur salaire ».

La tension monte entre la Corée du Nord et la Corée du Sud

Mercredi 2 novembre, la Corée du Nord a tiré 23 missiles balistiques dans la même journée, un record. Pour la première fois depuis 70 ans, un des missiles nord-coréen a même franchi la frontière maritime entre les deux Corées. De leur côté, la Corée du Sud et les États-Unis, son allié, mènent une série d’exercices militaires depuis le 31 octobre, « en raison des récentes provocations du nord », selon un communiqué de l’armée de l’air. Ces tensions résultent d’un simple cessez-le-feu en 1953. Sans accord de paix, une frontière démilitarisée et une délimitation en mer ont été tracés entre ces deux pays, afin d’éviter des conflits. Aujourd’hui, la situation, devenue dangereuse et instable, pourrait mener à des affrontements armés entre les deux camps. Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, se dit « préoccupé par l’augmentation de la tension dans la péninsule coréenne et par les risques d’escalade ».

Périne BEAUGÉ

*Ce travail a fait l’objet d’une vérification juridique et éditoriale par Lucie Guerra*