« Des jouets par milliers »  

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Chaque année, 61 millions de jouets sont vendus pour Noël. © Jeanne Soury

Figurines à collectionner, poupées ou encore tablettes, bon nombre de ces jouets se retrouvent  sur les listes à destination du Père Noël. Les parents doivent composer entre cadeaux  traditionnels et ceux devenus populaires grâce aux réseaux sociaux.

« Tu crois que le Père Noël t’apportera ce cadeau ? » Qui n’a jamais entendu cette phrase lorsqu’il était enfant. Le compte à rebours est lancé. À quelques jours de Noël, les parents se sont donnés  rendez-vous dans les magasins de jouets. Un passage obligé pour se glisser dans la peau du Père  Noël et faire briller les yeux des plus petits. À Nice, Ludovic Favre, responsable adjoint chez JouéClub, le constate : « Depuis la mi-novembre, la fréquentation du magasin ne cesse d’augmenter. Beaucoup  d’entre eux viennent avec des listes de cadeaux précises dont les indémodables puzzles et jeux de  société. »  

Car d’années en années, ces jeux ont toujours la côte auprès des petits comme des grands. La période du Covid-19 et des confinements a renforcé l’attrait des Français à se réunir autour d’un plateau ou d’une partie de cartes. « Les jeux de société, on les garde toute une vie », confie Annie, maman de trois enfants, croisée dans les rayons du magasin. Jeux familiaux et éducatifs par excellence, ils permettent de faire une pause dans une société ultra-connectée. 

Réseaux sociaux et cadeaux : un combo gagnant ?  

À l’heure où les réseaux sociaux font partie intégrante de nos vies, ils n’épargnent pas les enfants. Bien au contraire, d’après une enquête de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), les enfants s’inscriraient pour la première fois sur un réseau social à l’âge de huit ans et demi. Évident donc, que leur liste de Noël soit impactée par les dernières tendances vues sur Internet.  

Ludovic Favre en est certain, « dès qu’un créateur de contenu met en avant un jouet, il y a directement des répercussions positives ou négatives sur sa popularité et donc, sur ses ventes ». Mais heureusement,  si certains ne seront pas au pied du sapin cette année, ils auront peut-être plus de chance l’année  prochaine. À l’image des poupées Monster High ou encore du célèbre Stitch qui affluent à nouveau  dans les rayons.  

Louis et Maël sont frères, le premier a vingt-trois ans, l’autre neuf ans. Quatorze ans d’écart et pourtant, le jeune homme offrira à son cadet un présent qui lui rappelle des souvenirs d’enfance : des toupies Beyblade. « C’est drôle, sourit-il, je jouais avec il y a quelques années et aujourd’hui, j’en achète, mais cette fois-ci, pour mon petit frère. » Preuve que, si la vente de jouets de Noël est  intrinsèquement liée avec les effets de mode répandus sur Internet, certains se veulent intemporels.  

Cloé Lamy