« De toute façon dans ce sport, ils sont tous dopés. » Un constat amer qui plane tel un nuage noir au-dessus des routes sinueuses du Tour de France et des autres grandes courses. Une, deux, puis trois gouttes, et vient le déluge. Les noms d’Armstrong, Contador et Virenque résonnent encore dans nos esprits comme des échos d’un passé sombre. Leur chute, entraînant la perte de légitimité, a laissé des cicatrices profondes dans l’histoire de ce sport. À travers ces controverses, le véritable perdant est le cyclisme lui-même. Les champions d’aujourd’hui, tels que Pogacar, Vingegaard et Roglic, voient leur succès éclipsé par le doute persistant. La saison 2023, marquée par les performances exceptionnelles de ces grimpeurs, déroge aux habitudes, jetant une ombre supplémentaire sur les résultats. Et que dire de la Jumbo-Visma. Une saison écrasante pour l’équipe hollandaise, à l’image de la Vuelta 2023. Trois coureurs sur le podium, une domination sans équivoque, mais surtout une course des plus embêtantes pour ceux qui rêvent d’un cyclisme sans nuages noirs. Les « guêpes » ont piqué fort, mais la douleur ressentie est collective. Sep Kuss, le vainqueur de la Vuelta, a tourné (comme un moteur) sur les trois Grands Tours, et pas avec le simple rôle de porteur de bidons (d’eau ?). Les instances dirigeantes du cyclisme ont la responsabilité de restaurer la confiance, non seulement pour les passionnés, mais aussi pour les coureurs qui méritent d’être applaudis sans arrière-pensée.
Quentin HATON