Du 1er au 4 décembre prochain, les militants des Républicains sont appelés à choisir leur futur candidat à la présidentielle. Cinq prétendants se présentent sur la ligne de départ.
Ils s’appellent Valérie Pécresse, Eric Ciotti, Philippe Juvin, Xavier Bertrand ou encore Michel Barnier. L’un des cinq représentera le parti Les Républicains lors de l’élection présidentielle, au mois d’avril prochain. Pour trancher, les militants sont appelés à voter lors d’un congrès les 1 et 2 décembre lors du premier tour, puis les 3 et 4 décembre pour le second tour. Afin d’en savoir plus sur le ou la futur(e) candidat(e), EDJ News vous présente cinq parcours, cinq personnalités.
Michel Barnier, l’expérimenté
Président du Conseil général de Savoie, député, ministre de l’Environnement, des Affaires Européennes, des Affaires Etrangères puis de l’Agriculture, député européen… Le CV de Michel Barnier est long comme le bras. A 70 ans, l’Isérois dispose d’une véritable expérience. Sa carrière politique est marquée par la libération de la journaliste Florence Aubenas lors de son passage au Quai d’Orsay et plus récemment par son rôle de négociateur européen du Brexit. Fermement attaché à l’Union Européenne, Michel Barnier propose néanmoins que la France retrouve sa souveraineté juridique en matière migratoire (pour l’immigration, le droit français primerait alors sur le droit européen). L’ancien ministre, positionné comme le troisième homme, garde toutefois un avantage par rapport à Valérie Pécresse et Xavier Bertrand : il n’a jamais quitté LR. Aujourd’hui, le septuagénaire est le candidat ayant obtenu le plus de parrainages.
Xavier Bertrand, le favori
Le président de la région Hauts-de-France a longtemps hésité sur une éventuelle candidature hors des Républicains. Finalement Xavier Bertrand prendra bel et bien part au congrès d’un parti qu’il a quitté avec fracas en 2017. La désignation de Laurent Wauquiez, tenant d’une ligne plus droitière, l’avait éloigné de sa famille politique. En adhérant à nouveau à LR, Xavier Bertrand souhaite représenter le gaullisme social, une idéologie politique portée en son temps par Jacques Chirac. L’ancien maire de Saint-Quentin affiche notamment une volonté de voir l’ensemble des salaires porté à 1500 euros. Il est aujourd’hui positionné comme le meilleur candidat à droite dans les sondages, mais rien n’est joué. Il y a 5 ans, l’ultra-favori Alain Juppé avait chuté au second tour (il s’agissait toutefois à l’époque d’une primaire ouverte et non pas d’un congrès).
Eric Ciotti, le radical
Député des Alpes-Maritimes depuis 2007, Eric Ciotti est une figure politique locale reconnue. Au niveau national cependant, le questeur de l’Assemblée Nationale ne peut se targuer d’une expérience de ministre, à l’inverse de ses principaux concurrents. Toutefois le Niçois a plusieurs atouts : il est le seul représentant de la ligne droitière de LR, ce qu’il a démontré en annonçant préférer voter Eric Zemmour plutôt qu’Emmanuel Macron. A l’instar de Michel Barnier, il n’a jamais quitté sa famille politique – Eric Ciotti aime d’ailleurs rappeler qu’il a adhéré au RPR (Rassemblement pour la République, parti créé par Jacques Chirac) à 16 ans. Le positionnement du candidat demeure radical dans son rapport à la nation : le maralpin souhaite modifier le droit du sol qui octroie la nationalité aux individus nés en France à partir de 18 ans.
Philippe Juvin, la surprise
Maire de la Garenne-Colombes et ancien député européen, Philippe Juvin n’est pas la figure la plus médiatique des Républicains. Si l’Orléanais de naissance est arrivé sur le devant de la scène, c’est grâce à sa profession d’origine. Ancien médecin, notamment de guerre, le conseiller régional francilien s’est illustré lors de la crise sanitaire, où son expertise en matière de santé a nourri de nombreux débats. Très attaché à sa famille politique, Philippe Juvin représente les sarkozystes au sein de LR. Il était d’ailleurs le médecin traitant de l’ancien président de la République. L’une des priorités de son programme : mettre fin aux déserts médicaux. Il se présente comme le candidat de la proximité.
Valérie Pécresse, l’outsider
Si elle est désignée candidate par LR, Valérie Pécresse entrera dans l’histoire de son parti. En effet, jamais la droite n’a été représentée par une femme à la présidentielle. La présidente du mouvement Soyons Libres présente de sérieux atouts : elle dispose d’une expérience politique indéniable (présidente de région, ancienne ministre de l’Enseignement Supérieur puis du Budget) et les sondages semblent la placer comme la deuxième candidate la plus à-même de réaliser un bon score. En revanche, à l’instar de Xavier Bertrand, Valérie Pécresse a quitté Les Républicains pour y revenir à l’occasion de ce congrès. Dans son programme, l’ancienne ministre souhaite mettre en place un examen d’entrée avant la 6e, l’éducation faisant partie des grandes causes prônées par la candidate.
Dans les sondages présidentiels, Xavier Bertrand domine
* Ce travail a fait l’objet d’une double vérification juridique et éditoriale par Lila Bruandet et Léna Peguet *
Hugo Romani