Après un début de saison compliqué pour les Sharks d’Antibes, l’arrivée de Daniel Goethals à la tête de l’équipe est cruciale pour stopper l’hémorragie et créer une nouvelle dynamique dans ce jeune effectif de Pro B de Basket.
« Apporter de la rigueur défensive et de la discipline offensive. » Le discours du nouveau coach Daniel Goethals est clair. Il débarque sur la Côte d’Azur après un passage réussi en Suisse, à l’Union Neuchâtel. L’ancien pivot international belge a été élu entraîneur de l’année 2019-2020 par ses pairs et par les médias. Sur le terrain comme dans sa manière d’entraîner, il est dur et impose son caractère. Cette force lui a permis d’être à la tête des sélections nationales des jeunes en Belgique, de -16 ans à -20 ans entre 2009 et 2012. Cette mentalité justement, c’est ce qui a convaincu les dirigeants d’Antibes de l’attirer chez les Sharks, en remplacement de Nikola Antic. Après le départ du Serbe, parti au bout de trois matches pour « divergences sportives », et l’intérim d’Anthony Stanford, il fallait un nouveau technicien pour relever la barre. Malgré le mauvais début de saison des Sharks (trois victoires pour sept défaites), le Belge n’a pas hésité. C’est « une opportunité qui ne se refuse pas. Je suis la Jeep Élite et la Pro B depuis longtemps, avec la structure et l’effectif de Antibes, j’ai réfléchi à peine 4 jours avant d’accepter », pointe Daniel Goethals.
« Ne pas envoyer les jeunes au peloton d’exécution »
Quatrième la saison passée, l’objectif n’est pas le même cette année. Un effectif avec du changement, plus jeune, et qui doit retrouver des cadres. « Le départ de Tim Blue, qui est resté huit ans au club se ressent. C’était un leader sur et en dehors du terrain, sans lui l’équipe manque un peu de dureté, un peu trop tendre pour une Pro B qui est physique », explique François Paturle, journaliste sportif et suiveur des Sharks d’Antibes. Un constat que Daniel Goethals a fait aussi, en visionnant les précédentes rencontres : « Les fondamentaux du basket pour moi, c’est la cohésion d’équipe, jouer dur sur le terrain. » Cet esprit d’équipe justement, c’est la volonté principale du technicien belge pour le reste de la saison. Entre l’apport de joueurs d’expérience comme Ali Traoré (36 ans), ancien champion de France, ou encore Gédéon Pitard (32 ans), et la jeunesse apportée par Jean-Marc Pansa (23 ans), un équilibre est à trouver. « Je n’ai pas de baguette magique. On a une cohésion à créer et cela prend du temps. On travaille sur le moyen et le long terme avec ce groupe, le but ce n’est pas d’envoyer les jeunes au peloton d’exécution sans préparation. » Un défi qui ne fait pas peur à Goethals. Et de fait, il reste encore 24 matches à disputer, et avec le potentiel de ce groupe, le coach belge est persuadé que ce collectif a les moyens de se relancer une bonne dynamique.