Pour ce dernier match de 2024, le Stade Niçois s’incline lourdement à domicile face à Grenoble (18-49). Au contact en première mi-temps, les Azuréens ont totalement perdu le fil.
Face au leader de Pro D2, le Stade Niçois n’a pu que constater les dégâts encore une fois. Avec quasiment 50 points encaissés ce vendredi soir, les hommes d’Alexandre Compan sont de nouveau passés à côté de leurs entames de période. C’est la huitième défaite consécutive pour les Azuréens. Ils passeront les fêtes bons derniers au classement.
Courir après le score
Au bout d’un quart d’heure de jeu, les Grenoblois mènent 10-0 grâce aux essais de Geoffrey Cros et Hanru Sirgel. Les Niçois sont en retard dans le placement et ratent beaucoup trop de plaquages. Plusieurs fois, la pénaltouche est préférée aux points, en vain. Quand la pénalité est tentée, Tanguy Ménoret ne permet pas aux siens de concrétiser les efforts.
Mais dans ce rugby désorganisé, le Stade Niçois va perturber son adversaire du soir en sonnant une petite révolte. La charnière (Gimbert-Menoret) inscrit deux essais et une pénalité pour passer devant (15-10, 27e). Malheureusement, le doute n’est pas installé dans les têtes iséroises. Deux minutes plus tard, sur un lancement de jeu quelque peu classique, Wilfried Hulleu file derrière la ligne. Marc Palmier, après trois échecs, permet aux siens de compter cinq points d’avance à la pause (15-20).
Profiter du carton jaune
Le Stade Niçois reste au contact mais moins d’une minute après le renvoi, les trois-quarts alpins transpercent leurs vis-à-vis et l’arrière Julien Farnoux conclut (15-25). C’est ensuite que vient, pour le coach des avants Mariano Taverna, le premier tournant du match : « L’essai refusé de Luca Cutayar je le trouve très dur. Des actions comme celle-ci, on en voit tous les weekends sur les terrains de Top 14 et Pro D2. Puis il y a ce moment-là où on ne marque pas à cinq mètres de la ligne. Derrière, on prend des essais beaucoup trop facilement. »
En supériorité numérique à ce moment-là, les hommes d’Alexandre Compan n’inscrivent que trois petits points (pénalité de Jules Gimbert, 55e). Et c’est derrière que les Rouge et Noir vont prendre la foudre. Thibaud Rey écope d’un carton jaune pour accumulation de fautes. En vingt minutes, les Azuréens encaissent quatre essais. Le dernier aura été le symbole du match. Le talonneur remplaçant, Bastien Soury, marque sur l’aile après une superbe passe au pied de Max Clément, certes, mais surtout après trois plaquages manqués des Niçois.
Touché mais pas coulé
La conférence de presse d’après-match en compagnie de Mariano Taverna et Thibaud Rey est interrompue pour une réunion. Une réunion de crise avant les fêtes ? En tout cas, les Niçois les passeront bons derniers de Pro D2 avec sept points de retard sur Valence Romans, barragiste. La reprise de l’entraînement est prévue le 5 janvier avec un déplacement compliqué à Béziers le vendredi 10 janvier pour ce premier match de 2025. « Bien sûr qu’on y croit toujours (au maintien), même si la fenêtre se rétrécit, déclare Mariano Taverna. Peut-être qu’aller en access match ce sera déjà pas mal.”
Bastien Rague