Amandine Pouilly, la mode dans le sang

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Amandine Pouilly poursuit son rêve de mannequin en participant à la Paris Fashion Week 2021, du 1er au 10 mars. ©Emmanuel Sanchez Monsalve

La Fashion Week spéciale femme débute ce lundi 1er mars à Paris. Pour l’occasion, la mannequin Amandine Pouilly offre à EDJ News son témoignage sur le milieu de la mode impacté par la crise sanitaire.

Amandine Pouilly est perdue. Perdue entre son amour pour la simplicité et sa vie aux apparences dorées. Depuis quatre ans, son teint halé et ses cheveux ondulés flottent au rythme de sa démarche sur les plus grands podiums. Perchée sur ses talons, la jeune fille de 1 mètre 80 rêve de tutoyer les étoiles. Elle a quitté son sud d’adoption pour s’installer à Paris et se rapprocher de sa ville natale, Villepinte. Un choix opportun et presque inattendu. « Un jour, une mannequin de ma ville m’a contactée pour passer des castings », confie Amandine encore surprise, trois ans plus tard. À l’époque en terminale, ses parents déclinent cette première opportunité, l’école semble pour l’heure plus importante. Mais la jeune fille, actuellement âgée de 21 ans, se qualifie elle-même de « têtue ». Une fois le baccalauréat en poche elle décide de s’engager pleinement dans le mannequinat et le monde de la mode en septembre 2017. Pendant trois ans c’est la pleine réussite pour elle : « J’ai fait beaucoup de défilés pour essayer de lancer ma carrière », avoue le modèle. La tête dans les étoiles, cette année 2020 accompagnée de sa crise sanitaire est malheureusement venue lui remettre les pieds sur terre.

« Il est difficile de se projeter sur les mois à venir »

Sa force de résilience va l’accompagner et lui faire traverser cette époque qu’elle qualifie elle-même de « compliquée pour le milieu de la mode ». Son regard confiant et ses yeux marrons témoignent pourtant de son inquiétude pour le futur. Le Covid-19 freine de nombreux secteurs et l’industrie de la mode fonctionne depuis presqu’un an au ralenti. « Pour nous mannequins, il est difficile de se projeter sur les mois à venir. » Mais son optimisme la pousse à voir le verre à moitié plein. Pour contourner la pandémie, les maisons de haute couture doivent innover pour continuer leurs activités. Et cette Fashion Week 2021 en est belle et bien l’exemple. Aucune marque ne pourra organiser de défilés. Celles-ci devront alors réaliser des shows retransmis en direct ou à travers des vidéos créatives en ligne pour présenter leurs nouvelles tenues. Pour Amandine, « c’est plutôt une bonne chose, tout le monde peut y avoir accès et cela ouvre quelque peu ce milieu ultrafermé. »

Une épreuve en cache une autre

Malgré un futur incertain, la créativité de la jeune femme et son ambition la poussent à déplacer des montagnes. « Cette période m’a fait ouvrir les yeux sur le mannequinat qui n’est pas une activité éternelle. » Alors, en marge de ses activités professionnelles Amandine continue ses études en communication. Mais sa passion pour la mode n’est jamais très loin. Elle espère dans le futur pouvoir développer sa propre marque et à son tour créer et organiser ses propres défilés : « Chaque défilé est différent, on y raconte une histoire unique à chaque fois et c’est ce que j’aime dans ce métier. »