Alassane Pléa a connu contre l’Uruguay ses premières minutes sous le maillot de l’Equipe de France. Une récompense pour l’attaquant passé par l’OGC Nice dont le parcours linéaire et intelligemment construit lui a ouvert les portes du château de Clairefontaine.
Lorsqu’un joueur marque un triplé le samedi – dont une sublime ouverture du score -, rares sont ceux pouvant vivre un plus beau surlendemain. Alassane Pléa le peut. Après ses trois buts contre le Werder de Brême en championnat, l’attaquant du Borrussia Monchengladbach a connu le lundi suivant sa première sélection en Equipe de France. Et qu’importe si elle intervient après une multitude de forfaits. Bien que Martial, Lacazette soient sur le flanc, la venue du néo-bleu se justifie grandement par ses statistiques en ce début de saison (12 matches, 11 buts et 3 passes décisives toutes compétitions confondues).
Si le club de Rhénanie se classe deuxième en Bundesliga, sa recrue estivale y contribue largement. Dans un effectif rôdé, l’ex-Niçois passé par Auxerre a rapidement trouvé sa place pour bonifier les offrandes de Thorgan Hazard et consorts. Et souvent dans les matches importants. Contre le Werder certes, mais également le 6 octobre contre le Bayern Munich pour une victoire 3-0 avec cerise sur le gâteau pour l’attaquant français, l’ouverture du score.
Convoqué après un départ de la Ligue 1
Lors de son départ dans une formation allemande, peu habituée à jouer les tout premiers rôles – hormis en ce début de saison -, nombreux pouvaient craindre un éloignement géographique et une baisse d’exposition médiatique. Qui plus est dans un championnat à découvrir et le temps d’adaptation allant avec. Loin de tout ça, en Allemagne, l’ancien Aiglons a poursuivi son vol. Le même entamé sur les bords de Méditerranée. Avec la même adresse face au but.
Ses 16 buts dans le championnat domestique en 2017-2018 lui avaient offert ses premières citations dans les éventuels appelés en Bleu, mais la concurrence et les contours de plus en plus visibles du groupe champion du monde avaient restreint les signaux de Didier Deschamps à des présélections. « Je savais que le coach regardait mes performances, ça m’a donné envie d’être encore plus performant en match et surtout décisif », se livrait Pléa devant les caméras de la FFF.
Joueur au grand cœur
Sobre, sans vague, humble, l’interview d’Alassane Pléa reflète le joueur et l’homme. Jamais avare d’efforts, en dehors du terrain, auprès des enfants ou des plus nécessiteux, le Niçois est le premier joueur français à reverser un pourcent de son salaire au fond caritatif de l’OGCN.
Généreux dans la vie, il l’est sur le terrain. Efficace offensivement, gros travailleur défensivement sur le côté gauche ou le front de l’attaque, son profil et sa polyvalence sont idoines pour le sélectionneur français. D’autant que l’ex-pensionnaire du centre de formation lyonnais retrouve en Equipe de France ses coéquipiers de la génération 93 connus dans le Rhône (Fékir) ou en sélection de jeunes (Pogba, Varane, Umtiti, Areola, Thauvin). L’environnement pour réussir est favorable. Alassane plaît à Deschamps. A lui désormais de conclure.