Pro D2: Face à un concurrent direct, Nice commet « une faute professionnelle »

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Avec une sixième défaite sur son terrain, le Stade Niçois reste lanterne rouge de Pro D2 © Vicky Warocquier

La série noire se poursuit pour le Stade Niçois à domicile. Après une première mi-temps catastrophique, les Azuréens s’inclinent logiquement face à Nevers (26-32), au plus grand désarroi de leur entraîneur Alexandre Compan.

« J’avais envie de me mettre dix pieds sous terre », se lamente Alexandre Compan. « Je suis énervé, je suis triste, j’ai honte », ajoute Christiaan Erasmus. Un véritable coup de massue est tombé sur le Stade Niçois ce vendredi soir après cette sixième défaite à domicile (sur 7 matchs disputés à Marcel-Volot). Amorphes en première période, les Azuréens ont réagi en supériorité avant de retomber dans leurs travers.

Méconnaissables

Trois essais encaissés trop facilement, indisciplinés, inoffensifs, les Niçois ont tout fait à l’envers en première mi-temps. Le stade Marcel-Volot est muet après trois munitions gâchées à quelques mètres de la ligne nivernaise. Le Stade Niçois est humilié par Nevers à la pause (0-22 et même 0-25, 45e).

Le seul espoir est placé dans le second acte que les hommes d’Alexandre Compan vont passer à un de plus après le carton rouge écopé par Kevin Noah (plaquage tête contre tête, 39e). Le coach, justement, paraît résigné : « Tu peux t’appeler n’importe qui. Remonter cet écart c’est beaucoup trop difficile. C’est une faute professionnelle. Il faut que tout le monde prenne conscience du niveau dans lequel on est. »

Alors peut-être…

Comme face à Soyaux-Angoulême, en un rien de temps, les Azuréens vont revenir en mettant beaucoup plus de vitesse et d’envie dans leur jeu (19-25, 55e). Mais le plus important reste de ne pas encaisser dans la foulée. La fusée du soir nommée Johan Georg Wasserman transperce une seconde fois la ligne des trois-quarts Rouge et Noir (19-32, 58e).

Cinq minutes plus tard, sur un jeu au pied de Matéo Jeune-Joly que tout le monde voit sortir directement en touche, Christiaan Erasmus y croit et la récupère pour filer seul entre les poteaux. Mathis Viard s’empresse de transformer en drop (26-32, 63e). Mais comme regretté, le Stade Niçois, après avoir cravaché pour revenir au score, va retomber dans ses travers et balbutier son rugby.

Dans les cordes

Même à un de plus, les Niçois n’ont pas su exploiter les espaces laissés par la défense nivernaise. Les ballons ne font que tomber après des passes après contact trop difficiles. Puis vient ce qui est jugé par le coach adverse Xavier Péméja comme le signe de leur victoire : « Le tournant du match, c’est leur touche perdue (à la 69e). Sur cette action, on peut prendre pénalité et carton jaune mais heureusement pour nous, ils avaient mis deux relayeurs dans l’alignement ».

« Encore une fois c’est une erreur à ce niveau-là qui ne doit pas arriver. C’est une faute de règlement basique. C’est une munition gratuite pour Nevers qui ne demandait que ça », regrette Alexandre Compan. Nice reviendra quelques minutes plus tard dans les 22 mètres adverses, en vain. Le Stade Niçois est abattu au point de ne pas pouvoir expliquer ce passage à vide. Toujours lanterne rouge de Pro D2, la fin d’année 2024 s’annonce plus que compliquée avec le déplacement à Biarritz (13 décembre) et la réception de Grenoble (20 décembre).

Bastien Rague